De Caminel

Publié le 22 Octobre 2010

 

 

De Caminel  je ne sais rien....

 

De Caminel je ne sais rien si ce n’est le chemin. Rien.

Les gens croisés ne savaient pas, les paroles, un ton baissé, lassé, une césure. Le ciel jeté sur la serrure sera. Au travers des portières, derrière la vitre. Derrière, la maison couleur candie. Les mots seront bus seront tus cela fait longtemps. Si longtemps. L’image revient lentement, doucement, le décor file entre les doigts. Tu diras peut être, c’est là,…… là.

Je n’aurai pas de voix, pas de soif, plus de salive, une respiration comme une connivence reposée. Les mains tiendront les mailles.

La maison, j’irai droit, l’arbre me guidera, les herbes, les près étendus.

Je reconnais la maison, son toit de tuile rouge, la cheminée, la saison.

Ce sera le printemps, un printemps de mai, non,….. plus tôt. Ce sera l’été, oui, …….  un été sur la terrasse. Il y a toujours des terrasses posées sur le bord des étés, en équilibre, des terrasses de mots décousus comme de longues écharpes. J’aime la couleur des lamas, la couleur des étés.

Ce sera l’hiver, un début d’hiver chuchoté, les chablis seront ras.

Ce sera l’automne avec une lumière d’automne, je ne reconnais plus la maison. L’autre côté peut  être, de l’autre côté. Dans une autre saison. Entrevoir, aperçue,

Derrière la vitre le temps est loin.

L’image fixe n’existe pas.

 

Rédigé par Daniel Mézergues

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