C D L P C !!

 

 

 

A propos de …….CDLPC

 

 

                C’est de la photo ça ! ( CDLPC ) Voilà la phrase que j’ai entendue  dix fois, vingt fois, que dis-je cent fois, mile fois.

A ne plus savoir moi-même ce que cela pouvait bien être, était ce des photos ou n’en était-ce pas ?

 

Drôle de question que je ne m’étais absolument pas posé en commençant ces travaux, drôle de question !

Quel intérêt pouvaient bien avoir tous ces gens à vouloir absolument savoir si c’était ou n’était pas de la photo (graphie). Qu’est ce qui les intéressait donc,  le support ou le résultat, la matière, ou ce qu’elle montrait.

 

J’avais immanquablement le sentiment de présenter un objet, sur lequel ils penchaient bienveillamment un regard étonné, avant de demander de quelle matière était donc cet emballage !! Diantre peut-on aimer à ce point le packaging !

 

Alors photo ou pas ? Déjà on me reprenait régulièrement « photographie ». Point ne fallait écorcher cette noblesse, ou cette indécence.

 

Alors ? J’avais très tôt décidé de clore ce débat et de ne pas répondre. ne manifestant,  lorsque cette question revenait qu’une moue si indécise, qu’elle laissait toute latitude pour interpréter la « chose »

 

Alors photos ou pas ? « Si c’est de la photographie on ne prend pas ! Ce lieu présente de l’art ». « Si ce n’est pas de la photographie on ne prend pas ! Ici nous ne montrons que des photographes ». « Etes-vous photographe ».

Non.

 

Non, moi je n’étais rien, ne souhait pas être photographe ni rien d’autre d’ailleurs, je m’en fichais totalement à dire vrai. Cette catégorisation forcenée me hérissait.

 

Je n’étais rien.

 

On me disait,  « vous comprenez la photographie n’est pas reconnue ». « Pas reconnue à sa juste valeur, n’a pas la place qu’elle mérite ».

Ah bon alors ce doit être de la photographie.

 

Mais me direz vous qui donc pouvait bien poser ce genre de question, étaient ce des professeurs, des tireurs des laboratoires photographiques, des amateurs, des passants, des représentants de l’ordre ?

Non, venant d’eux cette question eut été légitime, non, ils s’agissaient bien de galeristes, de directeurs d’espaces d’art, eux, en ces temps, avaient besoin de savoir en premier lieu, quel type de matériaux on faisait entrer dans leurs murs, polluants ou pas

 

Sans doute avaient-ils déjà été échaudés avec de drôles d’hurluberlus qui leur avaient fourgué des toiles enduites de sable mal collé, qui s’effritaient jour après jour, des peintures à l’huile mêlées à des boites de métal qui rouillaient , des expositions de vide, des objets emballés dans du plastique, il avaient vu valy export et Orlan. Muehl aussi.

Mais ces espèces d’images bizarres, qui ressemblaient à des photos, sans peut être que cela en soi, assez d’outrage! 

 

En quelle année monsieur ?

 

C’était il y a longtemps, longtemps, au siècle dernier en mile neuf cent quatre vingt trois ou quatre, je ne sais plus très bien voyez vous.

 

Il y a longtemps si longtemps. Un autre siècle voyez-vous.

 

 

 

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